L’agence humanitaire collabore avec l’Hôpital adventiste locale pour aider les blessés et assiste les communautés déplacées qui sont affectées par la violence au pays.

Le 18 août 2021 | Port-au-Prince, Haïti | Kimi-Roux James d’ADRA International

Depuis que le séisme de 7,2 sur l’échelle de Richter a frappé le sud d’Haïti, le bilan ne cesse de s’aggraver, et ce, des jours après le début des efforts de recherche et de sauvetage. Des rapports préliminaires toujours précoces indiquent maintenant près de 2 000 morts, 6 900 blessés et une perte importante d’infrastructures, dont plus de 37 000 maisons et 46 000 bâtiments endommagés, y compris des hôpitaux, des écoles et des églises. On rapporte également le blocage de plusieurs routes.

Les villes des Cayes, de Camp-Perrin, de Saint-Louis-du-Sud dans le département du Sud, de Jérémie, de Beaumont et de Pestel dans le département de Grand’Anse et d’Anse-à-Veau, de Baradères et de L’Asile dans le département de Nippes sont celles qui ont été le plus durement touchées et qui ont subi les pires dommages et les plus grandes destructions de leurs bâtiments et maisons. À Petit-Trou-de-Nippes, on rapporte des lignes téléphoniques tombées, ce qui a grandement limité, sinon coupé, les services de communication de la ville. La capitale d’Haïti, Port-au-Prince, a été secouée par le séisme, mais aucun dommage majeur n’y a été enregistré.

Un employé d’ADRA constate les dommages à un bâtiment causés par le séisme d’une magnitude de 7,2 qui a frappé Haïti. Une photo d’Evan Bernardini.

Trois jours après le choc du tremblement de terre, Haïti a été atteinte par la tempête tropicale Grace, qui a causé des inondations torrentielles dans certaines régions du pays, augmentant ainsi le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire. En plus, on rapporte que des violences accrues avaient déjà déplacé plus de 19 000 personnes vivant dans le sud du pays.

« La péninsule sud constitue la région chaude de la violence liée aux gangs et était inatteignable lors des deux derniers mois à cause du blocage des routes et du manque de sécurité. Pendant ce temps, le personnel humanitaire aurait été la cible de nombreuses attaques, a dit Fritz Bissereth, directeur de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) en Haïti. En plus, malgré la diminution des cas de COVID-19, le déplacement de milliers de personnes a créé des conditions favorables à une montée fulgurante des infections au coronavirus qui risquent d’envahir un système de santé déjà faible et sous pression, devant offrir des soins aux gens blessés par le séisme et la tempête tropicale. » Selon les autorités locales, seul un pour cent de la population haïtienne serait vacciné.

Une évaluation continue des dommages sera effectuée sous la direction des autorités nationales afin d’en déterminer la réelle étendue ainsi que les besoins humanitaires, ce qui, d’après les découvertes actuelles, pourrait prendre des semaines.

ADRA collabore à plusieurs projets de relocalisation pour aider les survivants des violences de gangstérisme déplacés dans le pays et travaille étroitement avec l’Hôpital adventiste d’Haïti, à Diquini, où des blessés sont amenés pour des soins et des traitements orthopédiques aigus. L’hôpital est déjà saturé de personnes blessées depuis le séisme du 14 août.

« ADRA travaille également de près avec l’Hôpital adventiste locale pour offrir du soutien logistique et de coordination ainsi que de l’aide en matière de transport, d’alimentation et d’achat de médicaments », a ajouté M. Bissereth.

Il a aussi mentionné qu’en évaluant les besoins des populations affectées, ADRA révisera ses plans à la hausse pour fournir des articles non alimentaires pour lesquels les besoins sont criants à plus de 6 000 habitants de Saint-Louis-du-Sud, des Cayes et de Camp-Perrin. L’achat de tentes, de bâches, de trousses de protection, de nourriture et d’eau était grandement nécessaire selon les sinistrés de ces régions.

« Beaucoup de gens ont été affectés et les familles sont encore en deuil; certaines tentent de comprendre la dévastation et la perte insondable d’êtres chers, a dit David Poloche, directeur régional d’ADRA pour la Division interaméricaine. Merci à tous ceux qui ont prié ardemment pour Haïti et pour ADRA. Nous continuons de faire appel à vos pensées et à vos prières au moment où nous avons besoin d’énergie pour aider les Haïtiens à se remettre de ces épreuves imprévisibles. Alors que nous unissons nos forces à celles des responsables locaux, de l’Église adventiste, de nos partenaires et d’autres organisations, ce qui importe le plus, c’est de travailler ensemble pour nous assurer que le peuple haïtien obtienne un accès immédiat aux articles essentiels ainsi qu’une assistance continue dans l’espoir d’atteindre le stade du rétablissement. »

Pour manifester votre soutien, veuillez vous rendre sur ADRA.org ou téléphoner au 1-800-424-ADRA (2372).   

À propos d’ADRA 

L’Agence de développement et de secours adventiste est le bras humanitaire international de l’Église adventiste du septième jour et est active dans 118 pays. Son travail rend les communautés plus autonomes et transforme des vies dans le monde entier par le développement communautaire durable et le secours en temps de catastrophe. ADRA vise à servir l’humanité afin que tous puissent vivre selon le dessein de Dieu. Apprenez-en davantage sur ADRA.org.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

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