Le 7 avril 2021 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Janelle Ringer de l’Université de Loma Linda

L’action d’humilier quelqu’un (shaming) sur les médias sociaux n’est aucunement nouvelle, mais avec le temps accru que les gens ont passé sur les réseaux sociaux au cours de la dernière année, Statista a également observé une augmentation de l’intimidation et de l’humiliation en ligne. Dans bien des cas, ce phénomène est dû, en partie, à la colère et à l’agressivité que certains ressentent face aux gestes d’autres personnes durant la pandémie.

« Il s’agit d’une situation difficile qui a, malheureusement, mis en lumière les stigmates qui étaient déjà en place, a expliqué le Dr Serafin Lalas, pédopsychiatre au Centre de médecine comportementale de l’Université de Loma Linda. Lorsque les gens se sentent menacés par quelque chose, ils tentent souvent de le détruire ou de stigmatiser ce qui leur fait peur, ce qui peut leur donner l’impression de mieux comprendre ce qui se passe. »

Tous ceux qui ont accès à l’internet ont, plus que jamais auparavant, la possibilité de diffuser leur opinion, pouvant ainsi affecter gravement beaucoup de gens. Et depuis le début de la pandémie, on a vu d’innombrables histoires de personnes qui ont publié des photos d’eux-mêmes en réponse aux mandats [de la santé publique].

« Des gens qui ont élevé leur voix contre le port du masque ou la vaccination peuvent plus tard dire que le virus les a infectés, ce que d’autres ont rapidement repris, toujours en ligne, pour les humilier ou pointer leurs erreurs du doigt plutôt que de leur offrir du réconfort ou du soutien, a ajouté le Dr Lalas. Nous ne connaissons pas toujours l’histoire des gens cachés derrière le pare-feu de leur écran, et les jugements portés trop rapidement peuvent blesser ceux qui souffrent déjà. »

Il recommande de nous demander comment nous traiterions une personne si elle était devant nous en personne. « Souvent, les médias sociaux offrent un faux sentiment de confiance, et nous perdons les repères sociaux qui pourraient nous aider à approcher une situation de la meilleure façon possible. »

Les médias sociaux ne disparaîtront pas, mais le Dr Lalas souligne le fait que nous avons le pouvoir de contrôler la façon dont nous les utilisons. « Plutôt que de juger sur-le-champ ou de sauter dans un train déjà bondé, utilisons notre présence sur les réseaux sociaux pour combattre la stigmatisation au lieu de la nourrir. »

Le virus cache encore son lot de mystères, et il faudra sans doute attendre encore longtemps pour tout savoir. D’ici là, le Dr Lalas nous recommande de nous concentrer sur ce que nous savons. « Le sentiment communautaire nous rend plus forts, en meilleure santé et plus heureux. Même si vous vous sentez blessés par la décision d’une autre personne, lui témoigner de l’empathie peut être sain pour les deux partis. Contactez-la et prenez de ses nouvelles, même si vous n’êtes pas d’accord avec ses décisions. Un tel petit geste a le potentiel de rassembler les gens d’une manière plus saine que le regroupement contre une personne. Faites donc ce que vous pouvez pour rendre le monde un peu moins divisé. »

Visitez notre site internet et apprenez-en davantage sur nos services de santé comportementale ainsi que la façon dont le Centre de médecine comportementale de l’Université de Loma Linda peut vous aider. Demandez des renseignements relatifs à un diagnostic, un traitement ou toutes autres questions de santé comportementale, et l’un de nos coordonnateurs des admissions vous contactera.

Cet article a été publié sur le site de nouvelles du Centre médical de l’Université de Loma Linda.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

Top news

Avertissement et espoir au milieu de la division et des menaces contre la liberté religieuse
ADRA souligne le Jour de la Terre en inspirant l’action mondiale
L’Église en Roumanie lance le documentaire « Qui sont les adventistes? »